La course à pied selon Murakami

Publié le par Eve

mura

 

"Pour moi, courir est à la fois un exercice et une métaphore."

 

J'ai déjà parlé ce livre ici mais j'avais envie de vous faire partager mon enthousiasme pour ce roman au travers d'une fiche de lecture digne de ce nom. Les "habitués" de ce blog savent bien que j'aime particulièrement la culture japonaise sous toutes ses formes : littérature, cinéma, "chats mignons", nourriture, etc. Pourtant, jusqu'à présent, je n'étais pas une grande fan de Murakami, qui est sans doute l'auteur Japonais le plus lu en France. C'est ma sœur qui m'a parlé de ce livre qui concilie deux de mes dadas : l'autobiographie et la course à pied.

J'ai trouvé ce livre assez passionnant, Murakami nous fait partager son expérience de la course à pied, soit plus de 25 années de pratique et des milliers de kilomètres parcourus ! Comme je l'expliquais dans mon précédent post, Murakami a commencé à courir vers la trentaine, une décision concomitante à un changement radical de mode de vie. A l'époque, son mode de vie est axé sur le monde de la nuit (il possède un night club) quand, à 33 ans, il décide de vendre son club pour se consacrer à l'écriture. Il arrête de fumer et se met à la course à pied car c'est une activité sportive dans laquelle il se sent libre (sentiment que je partage pour avoir pratiqué d'autres sports qui demandent un cadre défini et plus de contraintes).

Depuis lors, ses journées et ses semaines sont rythmées par l'écriture de ses romans et par ses courses et objectifs annuels, il court environ 60 km par semaine, il effectue un marathon par an depuis plus de 25 ans et s'est essayé à l'ultra avec plus ou moins de bonheur, il pratique également le triathlon, on peut donc dire que le monsieur sait de quoi il cause...

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J'imaginais naïvement que Murakami profitait des moments de solitude passés à courir pour élaborer ses histoires, pour imaginer ses personnages, il n'en est rien... La course est un moment pendant lequel il tente de faire le vide, il laisse filer les pensées comme des nuages dans le ciel (c'est beau). Quand il pense, c'est pour se dire qu'il fait froid, qu'il fait chaud, qu'il vient de se faire doubler par une mamie de 70 ans...  Un peu comme nous tous quoi...

Pourtant la course est indispensable à son travail d'écriture, elle lui a apporté le sens de la persévérance, de la régularité, de l'effort, de l'endurance. Courir quotidiennement l'aide à s'accomplir et il éprouve "une forme de gratitude envers la course". Son objectif est d'aller "au bout" : au bout de sa course, au bout de son roman, au bout de sa vie.

Je trouve que ce roman est un beau témoignage sur la ténacité, je pense que j'y reviendrai de temps à autre, je sens que "Autoportrait de l'auteur en coureur de fond" va devenir mon "bréviaire" de runneuse en devenir.

Publié dans Un peu de lecture

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J
Un lien<br /> http://perinet.blogspirit.com/archive/2014/10/07/froment-court-3018574.html<br /> et sur Murakami<br /> http://perinet.blogspirit.com/archives/category/murakami/index-1.html
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D
J'ai trop honte. J'ai ce bouquin mais j'ai toujours pas pris le temps de m'y mettre.
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K
Contente que ce livre t'ait plu... Pour continuer dans la mouvance tu peux lire Courir de Echenoz, qui retrace au rythme de la course le parcours de Zatopek !
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E
<br /> <br /> J'en ai entendu parler sur d'autres blogs, je le mets sur ma liste de livres à lire. J'aime bien Echenoz en plus ;)<br /> <br /> <br /> <br />